Des certificats « Hallal » délivrés par le ministère des Affaires religieuses accompagnent les viandes importées seront disponible durant le mois de Ramadhan. Les pouvoirs publics ont pris toutes les dispositions pour assurer la disponibilité de plusieurs produits alimentaires prisés par les ménages durant ce mois béni.
« En prévision du mois béni de Ramadhan, les pouvoirs publics ont pris toutes les dispositions pour assurer la disponibilité de plusieurs produits alimentaires prisés par les ménages. Nous avons de ce fait organisé plusieurs rencontres avec des représentants des filiales nationales interprofessionnelles, des viandes blanche et rouge, pour assurer l’approvisionnement suffisant en produits agricoles et alimentaires. Le gouvernement vient, ainsi, de prendre des mesures pour supprimer le droit additionnel prévu sur certains produits, pour faciliter l’importation et mettre à disposition des consommateurs des produits très demandés, à l’occasion de ce moi, pour compléter l’offre nationale ».
C’est ce qui ressort des déclarations du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, qui s’est exprimé, lors de la rencontre nationale des responsables des services vétérinaires et des inspecteurs et autres représentants de l’ensemble des services qui interviennent dans le système de protection sanitaire et de la médecine vétérinaire.
Pour Chérif Omari, cette journée vise à « écouter », à « évaluer », ainsi qu’à « encourager » les professionnels du secteur. Autrement dit, elle est l’occasion pour relever leurs préoccupations et y répondre « rapidement ». « Les vétérinaires jouent un rôle central dans la sécurité alimentaire, car la promotion de la santé animale, c’est aussi la promotion de nos exportations », a-t-il estimé, en ajoutant que ces derniers ont pour missions de « contrôler » les frontières du pays en s’assurant que les animaux entrant ou sortant du territoire national sont en « bonne » santé. « Il faut mettre à la disposition des vétérinaires, l’ensemble des moyens pour qu’ils puissent assurer leurs missions », a-t-il insisté, non sans déclarer que ce soutien puisse passer par le biais d’une assistance technique et d’une formation. « Nous voulons que nos vétérinaires puissent bénéficier de formations à l’étranger et en interne, ainsi que de participer activement à la recherche », a plaidé le ministre.
Outre inciter l’ensemble de ces professionnels à prendre l’ensemble des mesures pour encadrer et assurer l’approvisionnement suffisant en matière de produits alimentaires, ce rendez-vous est, selon Cherif Omari, une belle opportunité pour leur demander de « renforcer » leurs interventions et leur assurer l’ensemble des conditions à même de leur permettre de travailler dans les « meilleures » conditions, en vue de garantir leurs missions de protection du marché national. Un travail de coordination se fera avec les services du commerce, ainsi que ceux de l’intérieur, pour assurer la stabilité des prix, ainsi qu’un contrôle « rigoureux » de la qualité sanitaire.
Les viandes importées sont accompagnées par des certificats « Hallal » délivrés par le ministère des Affaires religieuses
« J’appelle, à ce propos, les services vétérinaires à faire le maximum, pour que les Algériens puissent passer ce mois de piété dans les meilleures conditions qui soient. On doit être intransigeants avec la santé de nos concitoyens. L’efficacité est le maître mot », a-t-il insisté. De son côté, le docteur Mohamed Slama, de l’inspection vétérinaire de Médéa, a relevé le manque « cruel » d’effectifs qui s’accentue d’année en année.
« Les recrutements sont gelés depuis 2014, et les départs massifs en retraite n’ont pas été remplacés », a-t-il déploré. Il a cité l’exemple de la wilaya de Médéa qui compte 19 daïras et 65 communes, et ne dispose que de 41 vétérinaires opérationnels. « Ces fonctionnaires assurent à la fois le contrôle de la santé animale au niveau des zones d’élevage, exerce au niveau des bureaux d’hygiène, aux abattoirs et au niveau des laiteries », a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le Directeur des services vétérinaires (DSV) au ministère de l’Agriculture, El-Hachemi Karim Kaddour, a rassuré quant à la qualité de la viande importée de l’étranger. Interrogé par la presse à ce sujet, il a répondu que l’importation des viandes est soumise à une certification au préalable dans laquelle les deux parties s’entendent sur les conditions de commercialisation. « Le produit est accompagné de certificat d’analyse et de l’historique de l’animal qui arrive au port d’Alger, et qui sera soumis systématiquement au contrôle vétérinaire post-frontalier, avant son admission sur le territoire national », a-t-il expliqué . Quant aux origines de cette viande, il a précisé qu’elle provient principalement d’Espagne, de France, d’Inde et du Brésil. « Ces viandes importées sont accompagnées par des certificats Hallal délivrés par les autorités accréditées par le ministère des Affaires religieuses », a-t-il précisé.
Enfin, il est utile de signaler que le ministère du Commerce a décidé, récemment, de plafonner les prix de certains fruits et légumes de large consommation, pour éviter leur flambée durant le mois de Ramadhan et préserver le pouvoir d’achat des citoyens, a indiqué à la presse, le directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère, Saïd Bekaï. Ce plafonnement concernera les fruits et légumes de large consommation, à l’instar de l’oignon, la pomme de terre, la tomate, la courgette, la carotte et la de laitue, a ajouté le même responsable, assurant que le contrôle sera plus rigoureux pour assurer le respect des prix règlementés des produits d’épicerie, notamment l’huile, le sucre, le lait et la semoule.
Rédac [ via elmoudjahid.com ]